Mois : décembre 2014

Ce qui s’est passé à Clermont…….

 

Je dois vous avouer que ce qui s’est passé à Clermont doit rester à Clermont, mais je vais essayer, pour qui sait lire entre les lignes, de vous retranscrire le plus fidèlement possible les péripéties d’une bande de supporters en terres connues.

Cette année, pas de départ en mode « aube blafarde », la Ligue nous ayant délicatement octroyé un horaire du soir pour le désormais célèbre déplacement à Clermont.

Le départ a lieu à 8h00 précise le samedi matin….Enfin presque précise car 2 voyageurs ayant eu une panne définitive de machine à réveiller, nous partons à 2 de moins à 8h20.

Une grande première pour cette expédition puisque celle-ci est organisé par le Stade Français en général et Adam en particulier.

Associations Parisiennes, Indépendants Parisiens et Arvernes de Lutèce, groupe jaunard très célèbre (Une enquête montre qu’ils sont presque aussi connus que les titis de l’Ovalie) composent cette bande éclectique, pilotée  par le Chef de Bus Adam.

Crêpes, cakes et café distribués et avalés, il est temps d’attaquer le Quizz Rugbystique concocté par notre ami Stadiste.

De nombreux cadeaux sont donnés à ceux qui ont la bonne réponse.

Mon honnêteté m’oblige à dire que les questions étaient largement plus abordables pour les demoiselles que pour les damoiseaux………. Il y en a même qui sont repassées 2 fois !

N’insistez pas, aucun nom ne sera donné car ce qui est à Clermont reste à Clermont.

 Quand arrive la pause de midi, le vide  des estomacs formule rapidement la  question « C’est quand qu’on mange ? ».    Forcés et contraints, nous dressons donc  la table du pique-nique recouverte de  notre désormais célèbre nappe rose.  Victuailles en force, boissons avec ou  sans modération franchissent le rapide  trajet qui mène de l’étal à nos gésiers  pour la plus grande joie des supporters  affamés n’ayant mangé que quelques kilos de crêpes, cake, jus de fruits et café, sans parler des quelques mousses qui traînaient malencontreusement dans le bus.

 

Puis, nous repartons direction la cité des Bougnats avec des Roses ambitionnant la victoire et des Jaunes dont l’excitation ferait pâlir un troupeau de puces. Braves Clermontois, croyant innocemment que la victoire leur sera facile…..On verra plus tard que non.

Arrivés au pied du Stade et du Puy de Dôme réunis, et après un épisode vélocipédique de haute tenue, un jet de tramway nous emmène Place Jaude pour un instant de repos autour d’un café voire plus. Pour certains, petite visite de la ville ou visite de la petite ville, suivant les avis.

Et enfin, direction le Michelin pour, finalement, assister au but de ce voyage : The Big Match.

Comme annoncé plus haut, les Jaunards pensaient gagner facilement.

Mais que nenni, la victoire ne fut pas facile, elle fut très facile, ce fut une formalité, un boulevard vers la ligne de but, une opération porte ouverte, une telle dérouillée que nous aurions pu paraphraser la citation de l’homme au grand nez :

« C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! » ….

Mais, sachez Clermontois, que nous reviendrons, et un jour…un jour, on vous aura !

Dépités, déçus, attristés, nous partons nous sustenter d’aligot auvergnat en attendant la remontée vers notre Capitale.

Un tramway d’autant plus bondé qu’ils ne sont pas nombreux, nous conduit vers le centre-ville, quand…..soudain…….. après 3 stations, un couple d’anciens (Par respect, je n’ai pas dit « vieux cons ») tente de grimper dans la cohue du wagon où nous sommes.  La scène dont je suis témoin glisse vers le dantesque.

Petits extraits :

Le vieux…..pardon l’ancien : « C’est quoi ce bordel,  poussez-vous que nous puissions monter !!!!! »

L’affluence est telle que « se pousser » voudrait dire qu’une dizaine de personnes devrait sauter par la fenêtre pour faire de la place.

Ils finissent tant bien que mal à monter mais sont dans une position fort inconfortable, donc d’une façon fort logique dans sa tête de grincheux, le vieux con (Là, oui, je peux l’écrire !) tire le signal d’alarme et bloque toute la rame. Véridique !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le vieux con : « Ca fait une demi-heure que j’attends alors ne m’emmerdez pas ! »

Un anonyme de la rame : « ……Et maintenant, on attend tous ! »

Une brave dame pas si brave que ça finalement s’attaque à une fille de notre groupe, en lui disant que « C’est toujours pareil avec vous, on finit par le savoir que vous gagnez et vous emmerdez tout le monde », puis la traite de « Grosse » parce qu’elle veut plus de place.  Au bout de 10 minutes, la rame s’ébranle à nouveau.

Et le clou de l’idiotie parfaite est enfoncé, lorsqu’à la station Jaude, les « vieux cons » ne veulent pas se pousser pour descendre….. Pathétique !

Heureusement malgré quelques coups de gueulantes, la majorité des passagers prennent cet épisode à la rigolade et tout se termine bien.

Le repas est, lui aussi, épique et débouche sur une demande en mariage (Pour les noms, l’adage « Ce qui s’est passé à Clermont reste à Clermont » prend effet et vous ne saurez rien ! ), mais ce fut une rigolade complète….. Sachez que l’organisation est faite, les invités sont connus, les menus sont finalisés….Reste à prévenir la mère de la future mariée et de fixer la date. On vous enverra un faire-part à chacun.

Puis le bus vient nous chercher. Notre chef de bus, fatigué, très fatigué voire même très très fatigué troque sa tenue d’organisateur contre un pyjama et va vite rejoindre les bras de Morphée qui se trouvait au fond du véhicule.

Comme pour tout déplacement, le retour est moins bruyant et animé…… moins bruyant ? Non, car un jeune homme situé juste derrière moi passe tout le chemin de la rentrée à me prouver que l’air qui passe de son nez à ses poumons peut faire un bruit d’enfer et est capable de tenir éveillé la plupart de son entourage.

Et finalement Paris arrive, ville toujours aussi belle et nous pouvons tous rentrer la tête haute dans nos pénates, fier et heureux de notre déplacement (…euhhh…Je ne parle pas du match, bien sûr !)

Pour finir l’histoire par « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », j’attends donc les faire-part pour le mariage cité quelques lignes plus haut.

Pascal « Thorgal »

PS : Merci à tous, Stade Français, Supporters Parisiens et Clermontois, pour cette belle aventure et que le Rugby soit avec vous.

Et Merci à Betty pour ses photos.