Mois : mai 2015

Barrage Stade Français – Racing Metro 92

Bonjour à toutes et à tous,Enfin!!! Après 6 ans d’absence, nous voici de retour en phase finale!! Notre match de barrage aura lieu le vendredi 29 mai 2015 au Stade Jean Bouin, à 21h contre le Racing Métro.
Si vous souhaitez venir voir ce match avec vos amis, ou votre famille, vous pouvez nous commander des places, au tarif de 15€, à l’adresse mail du bureau (bureau.titis@gmail.com) avant mercredi 27 mai 2015, 17h00!
ATTENTION, ce match n’est pas inclus dans votre abonnement, vous devez donc impérativement commander votre place!Ces places seront situées dans la tribune « Thierry Gilardi », dans notre bloc habituel Porte D.Bonne journée et allez le Stade,

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Article sur Jean-Bouin paru sur Lequipe.fr…..

Le nouveau Jean-Bouin, ça a changé quoi ? 

Jean TERZIAN et Romain BERGOGNE – Lequipe.fr

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Jeudi 23 avril 2015 

Alors qu’elle était encore délocalisée au Stade de France la saison dernière, l’affiche entre le Stade Français et le Stade Toulousain, ce vendredi, va se tenir à Jean-Bouin (20 000 places). C’est l’un des changements opérés par le club parisien depuis la rénovation et l’inauguration de l’enceinte à l’été 2013, mais pas le seul. Qu’a changé le nouveau Jean-Bouin? Réponses en plusieurs points.

LE CONFORT DES SPECTATEURS

L’un des axes des travaux de reconstruction de Jean-Bouin (20 000 places) était d’améliorer la visibilité pour tous les spectateurs. «C’est l’un des gros points positifs. Le stade est plus confortable en termes d’accueil et de visibilité, explique Olivier Chalhoub, le responsable billetterie du Stade Français. Peu importe où l’on est situé, on voit bien.»

Un constat partagé par les supporters du club, à écouter Pascal Charles, président de l’association Les Titis de l’Ovalie: «Quelle que soit la position dans le stade, on voit bien le match. Nous, en tant qu’assoc’, on est placé derrière les poteaux et même en bas, on voit bien. C’est quelque chose de fantastique. On n’a plus la piste d’athlétisme comme avant dans l’ancien Jean-Bouin, donc on est vraiment proche des joueurs.» La nouvelle toiture du stade permet à toutes les places d’être couvertes.

Apéro sur le parvis entre supporters des deux équipes

Avant le match aussi, les supporters ont davantage de place pour se retrouver. Olivier Chalhoub vante un «parvis plus grand pour accueillir le public, avec plus d’animations, plus d’ambiance.» «C’est quelque chose de fantastique, assure Pascal Charles. On peut prendre l’apéritif sur le parvis du stade, ce qui était impossible avant, et on peut faire des pique-niques. On était 600 avec les Clermontois lors de leur venue (le  28 mars, 21e journée de Top 14).»
Si elle se réjouit aussi de ces possibilités nouvelles, Nathalie Lemann y apporte quand même des nuances: «Nous avons la possibilité de mettre des tentes et d’apporter à boire et à manger. C’est un moment de partage, les supporters adverses viennent de plus en plus souvent donc c’est sympa, explique la vice-présidente et secrétaire de l’association Virage des Dieux. Mais il y a un souci. Il n’y a pas assez de nourriture pour les enfants. Pour un supporter qui vient avec ses enfants et qui a envie de dîner ou de déjeuner avant un match, il n’y a rien… Ça devient assez compliqué pour les supporters de rugby de pouvoir faire la fête avant et après un match.»

2Il manque encore, à Jean-Bouin, la brasserie et les boutiques attendues. (L’Equipe)

LES INSTALLATIONS

Le nouveau Jean-Bouin est un «bel écrin», mais il ne masque pas la quasi-absence de lieux annexes dont pourraient profiter les supporters. Dans le projet inaugural, la reconstruction du stade devait s’accompagner de la création d’une brasserie, d’une boutique du club, ainsi que d’une galerie commerciale ou encore de bureaux.
Si une boutique de 1200 m2 va prochainement ouvrir, elle est dédiée… au PSG. «Ce qu’on reproche à la mairie de Paris, c’est de ne pas s’occuper assez de la brasserie, qui devrait être là depuis deux ans, explique Nathalie Lemann, vice-présidente de l’association Virage des Dieux. La mairie préfère louer au PSG pour avoir une boutique plutôt que de satisfaire les supporters de rugby, c’est dommage. Nous, on n’a pas de boutique à l’intérieur de Jean-Bouin mais le PSG si. C’est un petit peu bizarre… Ils ont fait un stade magnifique mais sans rien à l’intérieur pour les supporters.»

«Un stade magnifique mais sans rien pour les supporters»

Du côté du club, dépendant des décisions de la Ville, on ne masque pas ce vide. «Tout n’a pas été terminé dans le stade, constate Olivier Chalhoub. Le restaurant et la boutique du club ne sont pas arrivés. Il manque toujours des commerces autour du stade. Il faut encore tout développer.» Le responsable billetterie du Stade Français rappelle que, dans cette optique de développement, la Mairie de Paris a lancé «Le Tremplin», qui va permettre à plusieurs start-ups de s’installer dans les bureaux prévus à Jean-Bouin.
«Les gens ont beaucoup de mal à venir profiter avant les matches, note Pascal Charles. Autour du stade, c’est un peu mort. Le parking n’est pas pratique. Pour les supporters occasionnels, c’est compliqué.» «Il y a des choses à améliorer mais les points faibles diminuent», estime tout de même Nathalie Lemann. Le Stade Français a «augmenté le nombre de buvettes éphémères, explique Olivier Chalhoub, parce qu’avant, c’était trop juste, les gens attendaient longtemps et pouvaient rater le début du match ou de la seconde période.» «On a une bodega qui s’installe dans les coursives du stade, après le match, où les joueurs peuvent venir, tous les supporters peuvent se retrouver», se réjouit aussi Pascal Charles. Histoire, quand même, de prolonger la fête.

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Ambiance à Jean-Bouin. (L’Equipe)

L’AFFLUENCE ET L’AMBIANCE

«L’ambiance vient avec les résultats.» S’il ne concerne pas uniquement le Stade Français, ni le rugby, ce constat s’applique à Jean-Bouin, selon Pascal Charles, président de l’association Les Titis de l’Ovalie. «Le Stade Français remonte et on sent que l’ambiance remonte, c’est clair, affirme-t-il. On n’est pas encore à Clermont, mais l’ambiance grimpe.»
Elle grimpe trop doucement, aux yeux – et aux oreilles – de Nathalie Lemann, vice-présidente d’une autre association de supporters parisiens, le Virage des Dieux. «Nous, en tant qu’association, on fait en sorte de chanter, on essaie de mettre de l’animation, de faire des choses. Malheureusement, les supporters ne suivent pas toujours. Le Parisien est un peu passif là-dessus… L’ancien Jean-Bouin était plus convivial, c’était plus sympa. Il y avait plus d’ambiance.»

Nathalie Lemann regrette une impression «de vide» dans le nouveau Jean-Bouin. «Il y a 20000 places et on ne remplit qu’à 14000 (en moyenne), c’est triste. Dans l’ancien, on remplissait facilement les 10000 sièges. Ça fait un stade vide alors qu’on est plus nombreux. Je pense qu’un stade de 15000 places aurait largement suffi.» Le nouveau Jean-Bouin fait tout de même le plein pour les grandes affiches du Top 14, où il peut accueillir près de deux fois plus de supporters qu’avant.

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Dans les 20 000 places sont comprises celles réservées aux VIP, les loges, mais aussi la tribune de presse et les places dédiées aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, précise Olivier Chalhoub, le responsable billetterie du Stade Français. «En général, on a environ 11000 à 12000 spectateurs pour les matches, mais on en fait plusieurs à guichets fermés, explique-t-il. L’affluence moyenne est de 13500 spectateurs. Si le taux de remplissage, d’un peu plus de 50%, est inférieur à celui de l’ancien Jean-Bouin, le nombre de spectateurs a quand même augmenté.» Une semi-réussite, en quelque sorte.
Reste donc à séduire de nouveaux spectateurs. Petit à petit, les associations de supporters s’agrandissent. «Tous les ans, nous avons une cinquantaine de nouveaux abonnés dans nos tribunes, annonce Nathalie Lemann. C’est à nous de travailler pour faire venir des supporters de l’extérieur, de faire venir des gens au rugby. Nous invitons des gens à venir, nous leur proposons des animations dans notre tribune pour qu’ils puissent apprécier et revenir la semaine d’après.»
Olivier Chalhoub estime qu’il y a un «déficit de notoriété» du nouveau Jean-Bouin par rapport au public parisien. Pour se faire connaître, l’enceinte a accueilli d’autres équipes: les voisins footballeurs du Red Star pour un match de Coupe de France (juste un coup de pouce ponctuel, dit-on du côté du Stade Français) et surtout l’équipe de France féminine de rugby, qui y a conquis en août dernier la troisième place de la Coupe du monde. «Je pense qu’il y a des solutions à trouver pour remplir Jean-Bouin, estime Nathalie Lemann. Il faut innover. Max Guazzini (ancien président du club) a rempli le Stade de France à plusieurs reprises. Pourquoi ne parviendrions-nous pas à remplir Jean-Bouin tout au long de l’année?»

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L’une des tribunes latérales de Jean-Bouin. (L’Equipe)

LE PRIX DES BILLETS

Pour ne pas risquer de perdre certains de ses fidèles, tout en espérant en gagner d’autres, le Stade Français n’a pas augmenté ses tarifs depuis son installation dans le nouveau Jean-Bouin. «Ce sont les mêmes prix qu’avant les travaux, annonce le responsable billetterie du club, Olivier Chalhoub. C’est une volonté de la part du club de ne pas avoir une logique exponentielle, contrairement à certains de nos voisins…»

Cette démarche réjouit évidemment les supporters. «Il n’y a pas eu du tout d’envolée des prix, assure Nathalie Lemann, de l’association Virage des Dieux. L’an prochain, on repart sur un abonnement à 144 euros (pour les virages).» «C’est très correct, estime de son côté Pascal Charles, qui dirige l’association des Titis de l’Ovalie. Je ne crois pas qu’il y ait de meilleurs tarifs en France. A ce prix-là, on a treize matches de Top 14 et trois de Coupe d’Europe. C’est vraiment très bien.»

«Je ne crois pas qu’il y ait de meilleurs tarifs en France»

«Les places derrière les poteaux sont à 15 euros, alors que quand on se déplace, ces places-là sont entre 27 et 45 euros», ajoute Nathalie Lemann. Elle regrette cependant que ces prix attractifs ne séduisent pas davantage de Parisiens. «Il y a beaucoup d’activités à Paris. A Clermont, ils vont tous voir l’équipe de rugby. Nous, on a le hand, le rugby, le foot, beaucoup de spectacles, donc les gens bougent.»
La vice-présidente de l’association Virage des Dieux se veut cependant optimiste pour la (les?) prochaine(s) saison(s). «Les autres années, le rugby était moyen. Cette année, on a une très belle équipe et je pense vu que nos résultats, les gens vont plus facilement venir. Quand l’équipe de foot gagne, les gens vont la voir jouer. Quand le hand gagne, pareil. Donc… J’ai déjà de la demande, des inscriptions pour l’année prochaine. Les gens en parlent autour d’eux, des personnes qui n’étaient pas abonnées sont venues au stade et ont apprécié, donc elles ont envie de revenir.»

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Le Stade Français joue désormais tous ses matches à Jean-Bouin. (L’Equipe)

LA FIN DES DÉLOCALISATIONS

Dans une volonté «d’installer et d’imposer le Stade Français dans le nouveau Jean-Bouin», la direction du club a pris la décision de ne plus délocaliser de match au Stade de France, comme c’était encore le cas lors de la précédente saison. «Ce sont des questions pratiques et financières, ajoute Olivier Chalhoub, qui gère la billetterie du club parisien. On ne pouvait pas inclure les places au Stade de France pour les supporters, les partenaires et ceux qui ont des loges à l’année à Jean-Bouin. Ils devaient payer en plus.» Cette décision a été prise après discussions avec les associations de supporters. Globalement, elles ne regrettent absolument pas les délocalisations ponctuelles à Saint-Denis. «Beaucoup de « vrais » supporters n’aimaient pas aller jouer au Stade de France, affirme Pascal Charles. Maintenant qu’on a un super stade, on estime qu’on a plus besoin d’aller là-bas. Ça arrange tout le monde.» «Le Stade de France, ce n’est pas très convivial, ajoute Nathalie Lemann. C’est un avantage de ne plus y aller.»

«Maintenant qu’on a un super stade, plus besoin d’aller au Stade de France»

La vice-présidente de l’association du Virage des Dieux trouvait, tout de même, du positif aux délocalisations des affiches du Stade Français. «On remplissait le Stade de France, il y avait énormément de familles, explique-t-elle. J’achetais 2500 places pour les proposer aux abonnés. Ils venaient avec leur famille et leurs amis alors qu’à Jean-Bouin, pas autant. Les places étaient à 5 euros, il y avait le spectacle d’avant-match, il y avait le feu d’artifice…»
À l’heure actuelle, ce genre de show n’est pas envisageable dans l’enceinte du XVIe arrondissement de Paris. «On en a encore parlé il y a quelques jours avec la direction du club, précise Nathalie Lemann. Financièrement, ce n’est pas possible. C’est soit ça soit on joue en Fédérale… Mais on a d’autres priorités: être en quarts et en demi-finales du Championnat.» Et comme le dit Pascal Charles dans un sourire: «Le Stade de France, on espère y retourner pour la finale.»