Déplacement à Clermont !

Quand on pense à Clermont, beaucoup de choses arrivent dans notre tête : pique-nique, Arvernes, Michelin, ambiance, Yellow Army, fair-play, sympathie mais aussi finales et par extension, pour un supporter du Stade Français, Morne Steyn et surtout Radike Samo (souvenez-vous, c’était il y a 10 ans déjà).

Ce déplacement à Clermont commençait par un RDV à 8h dans une gare non-TGV (on vous assure que ça n’existe pas qu’en photo encadrée dans des musées !) : Paris Bercy. Heure qui fut globalement respectée par les Titis comme par les Arvernes de Lutèce. Malgré la fatigue, Parisiens et Montferrandais partagèrent un copieux petit-déjeuner à coups de café, pains au lait, tablettes de chocolat (noisettes, détail important) et autres jus de clémentines à bord du train.

3h40 plus tard (même si selon les Clermontois, avoir 10 minutes de retard sur la ligne Paris-Clermont revient à arriver à l’heure), nous étions en Auvergne, accueillis par un beau soleil mais une température fraîche qui nous accompagna lors de la marche vers notre hôtel. Fort heureusement, celui-ci étant à côté du stade, nous nous sentions immédiatement en terrain connu.

Après la récupération des chambres et la pose des affaires, nous pouvions retrouver les supporters locaux ainsi que d’autres stadistes, qui avaient voyagé par leurs propres moyens, pour un joli pique-nique dans une ambiance conviviale. Le temps de prendre quelques photos, nous en avons surtout profité pour fêter nos retrouvailles avec un ancien salarié du Stade Français que nous connaissons bien : Adam Roussy ! Mi-auvergnat, mi-parisien, il était bien décidé à profiter à fond du match entre ses deux équipes préférées et de leurs supporters.

 

IMG_3629.MOV

L’après-midi fut consacré au repos et à la récupération d’un réveil bien trop matinal pour certains, à la visite de Clermont et de sa célèbre place de Jaude qui vibre pour ses jaunes et bleus les soirs de finale, et à la découverte des bars locaux pour d’autres.

Mais la soirée arriva rapidement, et après un passage obligé au McDonalds du stade pour nombre d’entre nous, ainsi qu’une séquence photo avec Romain Poite qui dormait dans le même hôtel que nous («Faites attention, leur numéro 3 pousse en travers paraît-il»), il était déjà l’heure de se rendre au stade Marcel Michelin !

Et quel stade ! On y sent l’ambiance rugby, l’amour de toute une région pour l’ASM. Quasiment entièrement fermé, le Michelin offre surtout deux immenses bodegas sous les latérales, qui proposent de très nombreuses animations, une variété affolante (pour tout habitué de Jean-Bouin) de boissons et de nourriture ainsi que des chaises et tables pour consommer sans obligatoirement rejoindre sa place. C’est dans l’allée des supporters où nous avons eu la chance de rencontrer Hubert Patricot et Fabien Grobon que s’est également déroulé l’échange des écharpes entre notre présidente Catherine et le secrétaire de l’Interclubs Yellow Army, Thierry Fraisse, une tradition locale nouvellement instaurée qui consiste à s’échanger les écharpes respectives entre représentants de supporters.

 

Le match put commencer. Sans être passionnant, il fut néanmoins animé dans notre tribune. Nous n’avons pas lâché nos joueurs et avons rencontré l’adhésion des locaux, étonnamment fort silencieux durant la grande majorité du match, du fait de nos chants remplis d’humour et d’auto-dérision. Notamment un «Ils sont pas fanny» dès la première pénalité du match, un «On a l’habitude» lors de l’essai casquette qui a suivi, «on n’est pas fanny» sur nos 3 premiers points et même un «champions du monde» sur notre seul essai de la partie. Nos joueurs se sont inclinés sur le score de 33-10, sans démériter avec notamment un héroïsme remarquable en défense (bien aidés par un Paul O’Gabrillagues «futur capitaine du XV de France» encore impérial), mais privés de ballons d’attaque et sans mêlée, il leur a été difficile de résister. Côté clermontois, les supporters regrettaient l’absence de bonus offensif pourtant à leur portée et se demandaient comment clooner Morgan Parra, désormais seul n°9 et n°10 professionnel non blessé dans l’effectif du champion sortant.

L’après-match au bus des joueurs fut surtout marqué par un ensemble de chants tout autant drôles que stupides, ce qu’Elodie, responsable animation, finira par qualifier comme un «pétage de plombs complet de la part d’une bande de tarés». Entre un respect de la conversation téléphonique d’Alexandre Flanquart («shhhhhhh») avant de l’interpeller, une tentative d’arranger un coup entre Jules Plisson et une certaine Claire ou même une description de l’absence de réaction de certains («Troisième vent»), le stade Marcel Michelin gardera longtemps trace du passage des supporters parisiens décidément très doués pour savoir s’amuser malgré les défaites en déplacement.

L’après match fut séparé entre manger puis dormir pour certains, tandis que d’autres, motivés par un niveau d’alcoolémie montant d’Adam Roussy, décidèrent de s’engager dans les bars autour du stade puis les boîtes de nuit clermontoises, ce qui leur permit de faire quelques rencontres intéressantes, comme Maxime Gau, auteur d’une prestation impeccable tant sur le terrain qu’en dehors. Une nouvelle fois, toute la créativité des roses fut démontrée avec le remix des démons de minuit en «mêlées de Slimani», d’un Daniel Balavoine chantant «je ne suis pas Roncero» ou même de trouver le moyen de faire siffler Clément Daguin sur la colline. Les classiques ne furent pas oubliés comme «Les Corons» en chœur avec un tendu d’écharpes partagé par les vainqueurs du jour et un Connemara toujours plus indécent.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et c’est après une nuit courte et un bon petit-déjeuner que nous sommes repartis à la gare puis vers la capitale, dans un trajet du retour bien plus calme qu’à aller, de bons souvenirs plein la tête.

Arrivés à 18h à Paris, chacun repartit de son côté, bien motivé à revenir le 19 novembre en plein apéro pour accueillir les Oyonnaxiens.

Rendez-vous est pris le week-end du 7 avril pour le match retour et rendre la pareille aux Arvernes qu’il convient une nouvelle fois de remercier pour ce fantastique déplacement et cet accueil une nouvelle fois chaleureux.

Benjamin

30/10/2017